Molinari Seriel vert bleu c-2

McKinley, Maxime : Espaces fictifs (2019-2020)

Espaces fictifs est une pièce inspirée par diverses œuvres de Guido Molinari (1933-2004) et des fructueux échanges d’idées du peintre avec la théoricienne de l’art Fernande Saint-Martin (1927-2019), qui fut son interlocutrice privilégiée dès ses débuts. Je me suis notamment intéressé à la réversibilité, aux juxtapositions et aux superpositions de motifs simples constamment reconfigurés, ainsi qu’à la notion d’intervalle rythmique en tant que distance ou écart plus ou moins grand qui sépare un élément et sa récurrence. Je me suis aussi inspiré du dynamisme des contrastes très marqués ou, au contraire, des transformations extrêmement subtiles; des orientations horizontales, verticales ou diagonales; des continuums kaléidoscopiques jouant sur la mobilité des arrière-, moyen- et avant-plans; ainsi que des vibrations, des mutations et de l’énergie des couleurs.

Le titre, Espaces fictifs, est issu d’une expression souvent utilisée par Molinari. Par exemple, dans un entretien de 1995 avec Sandra Grant Marchand, il affirmait : « Par des contrastes chromatiques assez intenses, on en arrive à un espace dynamique, et le concept que j’ai posé, c’est que dans la perception, cet espace devient un espace fictif », avant de préciser que « le tableau est une construction, et le spectateur est en état de création lui-même ». Fernande Saint-Martin, comme écrivaine et théoricienne de l’art, a elle aussi beaucoup travaillé sur cette dimension « fictive » de la perception.

Espaces fictifs a été composée au cours de l’hiver 2019-2020, avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).

Maxime McKinley

Pour se procurer la partition:

info@maximemckinley.com

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